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Les tendances de la biométrie

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Les tendances de la biométrie

La biométrie soulève autant de curiosité que de méfiance. Est-elle la panacée, à l’heure où l’électronique et le numérique s’introduisent dans le moindre des objets, ou bien le signe avant-coureur de l’instauration d’une société orwellienne ? Où en est la technologie ? Quelles sont ses forces et ses faiblesses ?

 

Généralisons la biométrie et nous verrons disparaître tout ce qu’il faut mémoriser : les codes de la carte de crédit, ceux de la porte d’immeuble, le mot de passe de la messagerie, l’identifiant du réseau informatique, les mots de passe réclamés par certains sites Web, etc. La biométrie simplifie toutes ces procédures en ne réclamant qu’un seul identifiant : votre corps…

La voiture qui ne démarre que lorsque l’on pose ses doigts sur le volant existe depuis un moment déjà chez Daimler. Il en est de même pour certains ordinateurs ou téléphones mobiles qui ne reconnaissent que leur propriétaire. Ainsi, la biométrie se vante de pouvoir mesurer et certifier des caractéristiques physiques telles que les empreintes digitales, le visage, l’iris, la forme de la main…

 

 

Une généralisation lente

Pourquoi alors de telles applications sont-elles encore peu répandues ? En premier lieu pour des raisons de coûts. En deuxième lieu pour des raisons qui peuvent être liées à la culture d’un pays ; la France, avec sa tradition de défense des libertés, est un exemple typique.

 

 

N’oublions pas, enfin, un autre facteur : à tort ou à raison, l’informatique n’est pas considérée comme une science exacte et ses anomalies, qu’il s’agisse du bug du Pentium d’Intel ou de celui qui était attendu au passage de l’an 2000, ont donné naissance à un chapelet de plaisanteries qui resteront dans les annales !

Dans ce dossier, nous allons donc aborder la reconnaissance digitale et celle de l’iris, les difficultés des mises en place généralisées des outils biométriques et le questionnement des libertés individuelles.

 

Reconnaissance digitale : le premier pas en biométrie

En matière de biométrie, la reconnaissance des empreintes digitales est encore l’approche la plus communément répandue. Ainsi, depuis 2009, tous les passeports délivrés en France sont biométriques. Au niveau individuel, doter un ordinateur portatif ou un téléphone mobile d’un détecteur d’empreintes digitales semble être une option essentielle. Si celle-ci était présente sur tous ces objets, le vol de tels appareils deviendrait vain puisque l’objet refuserait de fonctionner faute de reconnaître son propriétaire.

 

 

Les entreprises y gagneraient une meilleure tranquillité : les données du disque dur dûment cryptées seraient inaccessibles à un intrus par exemple. Pourtant, la technologie de détection des empreintes a longtemps été trop coûteuse au niveau des caméras et trop volumineuse au niveau de la taille des outils pour être intégrée à des appareils de la vie courante.

Des percées ont été effectuées avec l’apparition de capteurs en silicium bon marché et de taille restreinte. De même, la société Atmel a breveté une puce qui mesure la différence de températures entre crêtes et vallées ; elle en a toutefois arrêté le développement fin 2008.

 

Smartphones et reconnaissance des empreintes digitales

D’autres acteurs sont apparus comme Upek ou Authenthec, dont la technologie de capteurs permet d’analyser les couches inférieures de la peau, passant outre les éventuelles altérations présentes sur la surface. De telles technologies ont permis à Sagem, Toshiba ou HTC de développer des téléphones portables incluant la reconnaissance des empreintes digitales. On trouve une même protection sur les ordinateurs Thinkpad X300 de Lenovo ou certaines souris munies d’une surface tactile que commercialise Microsoft.

Pourtant, en France, les constructeurs demeurent plutôt discrets quant à la présence de tels modules et c’est à peine si ceux-ci sont mentionnés ; nous y reviendrons plus loin.

 

Utilisation et généralisation

Quid de la biométrie et de ses utilisations ? Prenons l’exemple des transactions de la vie de tous les jours. Les premiers essais demeurent timides. Dans le sud-ouest de l’Allemagne, la chaîne de supermarchés Edeka a inauguré une forme de paiement ultrarapide : le client est en mesure de régler ses achats en apposant son empreinte digitale sur un lecteur.

Dans la pratique, seul un client sur quatre a adopté cette formule. La surprise a été de constater que les seniors sont les plus intéressés : un tel système évite d’avoir à mémoriser et taper son code de carte bancaire, ou d’avoir à faire le compte de monnaie.

 

 

Afin de prendre le pouls des populations, la société TNS Retail Forward a interrogé 4.600 personnes dans les 8 principales économies de marché. Il est ressorti de l’enquête que 60 % des consommateurs s’attendaient à ce que les moyens de paiements biométriques soient monnaie courante en 2015. Pourtant, seuls 26 % des sondés affirmaient consentir à les utiliser.

En réalité, avec l’apparition de technologies plus performantes et plus discrètes, la reconnaissance d’empreintes n’apparaît plus comme l’application la plus adéquate au niveau des entreprises comme des individus.

 

La reconnaissance faciale : le visage

Une autre piste biométrique suivie est la reconnaissance faciale, ou reconnaissance du visage. Celle-ci a démarré avec des applications à deux dimensions. De nombreuses solutions sont apparues. Puis est venu le repérage d’un visage en trois dimensions.

L’application FacialX, du Français Zalix, est capable d’identifier un individu même si celui-ci se laisse pousser la barbe ou porte des lunettes. C’est via une telle reconnaissance du visage que les abonnés au zoo de Hanovre peuvent entrer sans avoir à montrer patte blanche. Si une telle technologie se démocratise, il sera aisé de l’inclure dans les PC étant donné la présence de caméras sur un grand nombre de ces appareils.

 

 

Le rêve des industriels de la reconnaissance faciale serait de pouvoir reconnaître un individu avançant dans une foule, mais les applications n’ont pas donné satisfaction. Ainsi, la police fédérale allemande a testé un système de reconnaissance faciale dans la gare de Mayence sur 200 volontaires et le résultat a été décevant : 30 % de réussite seulement ; celle-ci est même tombée à 20 % lorsque la luminosité était faible.

 

Repérer un visage en 3D

La nouveauté est le repérage d’un visage en trois dimensions. La première approche consistait à opérer une thermographie (mesure des différences de température sur le visage) mais elle s’est révélée trop coûteuse. Une approche plus récente et moins coûteuse consiste à envoyer une lumière invisible en forme de grillage sur le visage. La déformation des lignes qui en résulte renvoie la forme du visage. La société américaine Bioscrypt s’affirme comme le leader actuel du domaine.

 

 

D’autres pistes de biométrie sont suivies :

la reconnaissance vocale, avec des sociétés telles que Nuance ou le Français Hotline ;
la reconnaissance dynamique de signature, que poursuit une autre société du terroir, Grapho-Lock.

 

Source.

Lynda Robei
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